France : les protestants récusent la privatisation de la religion au nom de la laïcité
16 février 2005
Par la voix de Jean- Arnold de Clermont, président de la Fédération protestante de France, les protestants français réclament le toilettage de la loi de 1905, loi de séparation des Eglises et de l’Etat, dont la France a commémoré le centenaire le 16 février dernier
« Nous sommes discriminés, a-il dénoncé, donnant en exemple les multiples tracasseries et contraintes dont les protestants sont actuellement l’objet. Ils jugent la loi trop contraignante pour les associations cultuelles et rappellent que les Eglises en ce début de 21e siècle sont parties prenantes d’une société civile au sein de laquelle l’autonomie du politique est définitivement acquise. Jean-Arnold de Clermont souligne que le simple fait d’avoir une affiliation religieuse, en l’occurrence protestante, amène à se trouver exclu. « Veut-on interdire toute expression publique du fait religieux ? » M. de Clermont récuse la privatisation de la religion au nom de la laïcité. Il rappelle que le protestantisme français défend l’idée d’une société ouverte et tolérante, où les religions prennent leur place de partenaires dans le respect des lois et l’élaboration de celles qui demain la régiront.