Fondée sur la croyance que le développement et la lutte contre la pauvreté passent par la libéralisation croissante des échanges internationaux de biens et services,cette politique n’a pas amélioré la situation des pays les plus pauvres. On sait que le nouveau cycle de négociations lancé à Doha en décembre 2001 ne sera pas le « round du développement » promis par les pays industrialisés. Face à cette situation, la Communauté de travail en appelle à un urgent changement de cap. Un tel revirement suppose de reprendre le problème à la racine, en partant des expériences et des visions des populations concernées. Dans cette perspective, elle a lancé une vaste consultation au Sud. Quelque 55 organisations de la société civile ont apporté leur témoignage et leurs analyses sur les problèmes les plus brûlants du commerce international, et les solutions qu'elles estiment possibles. Les questions et les propositions seront analysées lors d’un symposium les 1 et 2 juin prochains.Il sera ouvert par une conférence de Ha-Joon Chang, directeur adjoint du Département d'études du développement à l'Université de Cambridge et auteur de nombreux ouvrages et jos_content sur les politiques de libéralisation économique et le rôle de l'Etat dans le commerce international.